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Panier


Juan D'Oultremont - Alicia
Juan D'Oultremont - Alicia
Juan D'Oultremont - Alicia
Juan D'Oultremont - Alicia
 / 
Prix régulier
€25,00

Juan D'Oultremont - Alicia


Prix unitaire par
Taxes incluses.

Roman graphique
Texte & dessins
Format : 21,5cm x 32cm (à la française)
80 pages en quadri
Volume cousu avec couverture cartonnée
Français


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C’est absolument un roman.
C’est totalement une BD.
C’est sans doute pour ça
que c’est si particulier.

Un roman (graphique)
de Juan d’Oultremont


Artiste polymorphe, expert dans l’art de raconter et grand collectionneur devant l’Eternel, Juan d’Oultremont apparaît une fois de plus là où on ne l’attendait pas.

Avec Alicia, son inclassable roman graphique, Juan d’Oultremont installe un suspense qui risque que vous rendre dingue, avec sa dose d’amour, d’humour, de sexe et de skaï. A la frontière de la bande dessinée et de la littérature, cet objet hybride est surtout un bel exercice de style, aussi périlleux que le sont les amours d’Alicia et du narrateur, dont nous tairons le nom. L’ensemble de l’ouvrage repose en effet sur la juxtaposition de textes brefs et de vignettes découpées dans des livres des années 50-70 traitant des techniques photographiques. Juan d’Oultremont se joue ainsi du caractère documentaire de ces dessins sortis de leur contexte pour tisser un récit introspectif et fantasque, et nous plonger dans un véritable thriller métaphysique.

Alicia, un roman graphique

Alicia est une (expérience de) bande dessinée de 64 pages réalisée au moyen de pictogrammes découpés dans les manuels de photographie amateur. Des vignettes qui, glissées dans un album pour collection de timbres, finissent par perdre leur abstraction graphique pour se charger d’une épaisseur psychologique.


Le scénario d’Alicia se présente comme un thriller métaphysique. Un jeune homme équilibré et promis, comme le prétend son père, à une brillante carrière dans le difficile secteur de l’outillage se retrouve « irradié » par Alicia. Un prénom de 6 lettres qui recouvre sa personnalité fantomatique. Des quelques semaines que dure leur relation, le narrateur garde le souvenir d’un secret lentement dévoilé. Par couches quasi sédimentaires, la véritable personnalité d’Alicia va se préciser, dessinant progressivement les contours d’un être aussi sulfureux que séraphique. Mais qui est cette ex-miss Chypre ?

Alicia, sa genèse

« Je collectionne tout, donc je collectionne aussi les livres qui, dans les années 50-70, vous initiaient aux techniques de la photographie. À la grande époque de l’argentique, du photoclub et des salles de bain transformées en labo photo. Des livres qui compilaient les archétypes du genre : le clown, la tour Eiffel, le skieur nautique, la forêt en automne, la baigneuse (le plus souvent avec ballon Kodak), la fête de famille, sans oublier les photogrammes de clefs anglaises posées à même le papier sensible, les sténopés et, pour les plus audacieux, la photo de charme - la même baigneuse, mais cette fois sans le maillot. Un réservoir de fantasmes et de stéréotypes où il s’agissait moins de créer que de s’approcher au plus près de l’exemple proposé.

A travers un réseau de flèches, de silhouettes et de contextes stylisés, ces dessins démontaient les grands principes de la composition, les mystères de l’appareil réflex, la logique de l’arbre inversé dans la chambre noire, le rituel de la main approchant le posemètre du visage ou les choix de positionnement du modèle suivant le type d’ensoleillement. Tout en développant un vocabulaire graphique spécifique, tous utilisaient une même réserve de formes simples où le soleil, l’allée de peupliers mise en perspective et l’église en contreplongée se taillaient une place de choix.

Sortis de leur contexte, ces dessins proches du pictogramme possèdent un étonnant pouvoir d’évocation. En dépit de leur unité d’intention, le spectre des lectures qu’ils balaient dépasse de beaucoup le simple domaine de la photographie. Leur graphisme épuré se présente comme le réceptacle de narrations d’une diversité infinie.

Autant de paramètres qui sont à l’origine de ce projet.

Les 350 dessins utilisés ici ont, dans un premier temps, formé une matière inerte et un peu vertigineuse. Leur compilation tenait de l’absurde. Et pourtant, après que j’ai amorcé la machine de façon empirique, Alicia s’est progressivement imposée comme une évidence autonome. Son histoire s’est révélée avec une magie qui rappelle celle du papier Ilford plongé dans le révélateur. Néanmoins, si ce récit tient de l’apparition, le rapport texte/image qu’il propose échappe à la simple logique illustrative. Il se propose tel un défilant rétinien, cinétique et subjectif, s’offrant au regard de façon périphérique ou latérale, un peu à la façon des bas-côtés d’autoroute. »

Juan d’Oultremont