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Panier


Juan D’Oultremont – Cover Painting (retour en grâce)
Juan D’Oultremont – Cover Painting (retour en grâce)
Juan D’Oultremont – Cover Painting (retour en grâce)
Juan D’Oultremont – Cover Painting (retour en grâce)
 / 
Prix régulier
€25,00

Juan D’Oultremont – Cover Painting (retour en grâce)


Prix unitaire par
Taxes incluses.

Textes & photographies/peintures
Format : 28,5x28,5 cm (à la française)
148 pages
Finition : Couverture souple avec rabats
Fr/En
Parution le 10 octobre 2019


C’est à travers la peinture que Juan d’Oultremont renoue ici avec ses origines conceptuelles, en intervenant sur des couvertures de disques vinyles pour en faire disparaître toutes les indications commerciales, titres, noms d’orchestres et d’interprètes, labels... Un protocole qui pourrait paraître simpliste si chaque pochette ne se présentait comme un nouveau problème impliquant, pour le résoudre, la mise au point d’un traitement spécifique. Un  chantier qui impose l’usage de pinceaux différents, de mélanges et d’applications à réinventer. Chaque 33 tours est une énigme dont la solution s’inspire des stratégies du faussaire, du restaurateur ou du miniaturiste. Une démultiplication qui a pour
objectif revendiqué de ramener à la vie, introduire le doute, remonter le courant, réhabiliter et finalement produire des images dont l’évidence fait oublier qu’elles aient pu un jour être différentes.

Le glissement s’opère avec d’autant plus de naturel que les thématiques de la musique (et donc des pochettes) recouvrent de façon quasi mimétique celles de la peinture. Aux marines de Courbet répond la Mer de Debussy, les Nymphéas de Monet au Lac des Cygnes de Tchaïkovski et l’Empire des Lumières de Magritte aux Nocturnes de Satie… Les analogies sont infinies et associent dans un mouvement de balancier les paysages, les nus, les natures mortes, les scènes de genre ou les abstractions les plus minimales.

Les couvertures de disques sont par nature bruyantes. En masquer les informations typographiques les rend mutiques, d’un calme qui pousse à une contemplation joyeuse. Si on ajoute à ces manipulations purement
techniques, les enjeux liés au copyright, on se retrouve avec des objets qui brouillent jusqu’à la notion d’auteur. Des œuvres à responsabilité limitée…

Bonne écoute.

Textes inclus de Juan d’Oultremont & Stefan Liberski

Grand collectionneur devant l’éternel (et pas seulement de disques vinyles) et véritable canif suisse de l’art contemporain, Juan d’Oultremont démultiplie depuis plus de trente ans les activités et les disciplines. De la peinture (il fut lauréat du Prix de la Jeune Peinture Belge en 1977) aux romans (son « Compte à Rebours » fut nommé pour le prix Rossel en 2017), de la chanson en tant qu’auteur (c’est à lui qu’on doit entre autres les paroles de Cœur de Loup) aux quatre albums en tant que chanteur qu’il a sorti sous le label Freaksville Records, de l’installation et la performance (disciplines qu’il enseigne à l’Erg) à sa participation durant plus de seize ans aux émissions cultes Le jeu des Dictionnaire et la Semaine Infernale sur la RTBF, du graphisme aux pièces de théâtre et aux scénarios de bd,… son travail s’articule autour de deux principes cardinaux :

A / faire ce que personne ne lui demande de faire

B / apparaître là où on ne l’attend pas.

La série Record Painting est l’exemple parfait d’une attitude où cohabitent l’expérimental et le poétique, le réflexif et l’humour, la collection et la collection et encore la collection.